Toshka, en Egypte, était citée dans le vieux Guide Bleu comme une plaine sablonneuse où les Anglais battirent une bande importante de derviches en 1889. Les guides actuels font référence au projet du nouveau millénaire : il ne s’agit rien moins que d’établir une zone de développement agroalimentaire d’un million de feddans ( 400 000 ha).
Le rêve pharaonique de Nasser prend corps sous Moubarak. l’énorme réserve d’eau du lac Nasser fera revivre une partie du désert et industrialisera une Nubie oubliée.
Par contre, le projet peut éveiller les soupçons des huit pays riverains du Nil qui se partagent ses eaux. En 1959, Le Caire et Khartoum ont signé un accord prévoyant que l’Egypte recevrait un quota annuel de 55,5 milliards de mètres cubes des eaux du lac Nasser et le Soudan, 24 milliards. L’Ethiopie, qui, via le Nil bleu, est le premier fournisseur d’eau du Nil, n’a pas pris part au partage. Avec le projet de Toshka, Le Caire risque d’avoir de plus en plus besoin d’eau. Au risque d’indisposer les pays environnants, et surtout l’Ethiopie. Le rêve de Moubarak risque-t-il de devenir un objet de contentieux avec ses voisins ?
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